Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Samana Family !
10 juillet 2010

Le Néant Quotidien !

A vrai dire, de ce livre, ce que j'ai préféré c'est le titre (sic !)... ! Je n'ai pas retrouvé le lyrisme attendu, peut-être est-ce plus significatif en espagnol ?  Je n'ai pas accroché à ce style cru et brut, plus destiné à exorciser la douleur de l'auteur, je pense, qu'à nous faire partager le quotidien des cubains à l'heure sombre du communisme, des dénonciations, de la corruption, des arrestations arbitraires, de la pénurie totale et de la faim qui tenaille... tout cela apparaît plus en filigrane. Le récit est court et traite surtout des liens ambigus entre l'héroïne et les deux hommes qui ont compté dans sa vie (le traître et le nihiliste). Le premier est un écrivain raté, qui a longtemps eu de l'ascendant sur elle et l'a surtout emprisonnée dans un rôle de femme soumise et humiliée ; l'autre est une relation très physique, il y a d'ailleurs une scène de sexe d'anthologie digne de figurer dans "Neuf semaines et demie" au chapître 8 (pour ceux que ça intéresse ;-). Ce que j'en retiendrai, c'est le sentiment  paradoxal de l'auteur pour son pays, d'amour, de colère et de tristesse mélés.

valdes

Note de l'éditeur :

Zoé Valdés raconte l'histoire d'une jeune femme qui lui ressemble à s'y méprendre, depuis sa naissance très patriotique à Cuba, le 2 mai 1959, au lendemain d'un glorieux défilé des travailleurs, jusqu'à cette soirée ultime où, trente ans plus lard, en pleine " période spéciale " (privations, pénurie, liberté si précaire), les deux hommes de sa vie vont jouer aux échecs le privilège de finir la nuit avec elle. Dehors - dernier terme de cette éducation sentimentale et politique à la cubaine - semble l'attendre la mer immense, par où se sont déjà enfuis les amis chers... Tour à tour révolté, lyrique, provocant ou désespéré, le Néant quotidien est de ces textes qui semblent écrits d'un seul souffle, dans l'urgence de tout dire pour sauver ce qui peut l'être encore. De " cette île qui, en voulant construire le paradis, avait créé l'enfer ", Zoé Valdés fait un portrait d'une impardonnable vérité. Mais la voix qu'impose ce roman aux inflexions de témoignage est par dessus tout celle d'une artiste à l'écriture flamboyante, passionnément éprise de son pays.

Publicité
Publicité
Commentaires
S
han, ben là ça me tente moyen tiens....
Samana Family !
Publicité
Publicité